Louer mon équipement a beaucoup de sens, car je ne l’utilise pas tout le temps!

Comment le photographe professionnel Kevin a-t-il commencé sa carrière.

Imaginez que vous aspiriez à une carrière de photographe professionnel. Un métier qui peut vous emmener dans des lieux très variés, rencontrer divers groupes de personnes et vous permettre de capturer les situations les plus intéressantes. Bien que cela semble peut-être un peu hors du commun, nous allons découvrir à quel point cela est vrai, en discutant avec le photographe Kevin spécialisé dans la photographie de festivals internationaux. Commençons!

Bonjour Kevin, pouvez-vous vous présenter et nous expliquer comment vous avez commencé votre carrière de photographe événementiel.

Bonjour, je suis photographe événementiel professionnel depuis plus de 13 ans. Oui, ça signifie que j’ai commencé très jeune, bien que devenir professionnel n’était pas ma première intention.

J’ai commencé la photographie comme passe-temps à l’ère analogique. Quand j’étais à l’école, je m’amusais déjà avec mon appareil photo (analogique). Mon premier appareil photo numérique était un Sony avec une sorte de disquette pour mémoire. Elle ne pouvait pas contenir plus de 10 images par disque, mais cela me suffisait à cette époque.

À 15 ans, j’ai eu mon premier reflex numérique, un Canon 350D. Avec cet appareil photo, j’ai commencé à prendre en photo tout ce qui m’entourait: les fleurs, la nature, ma famille et mes amis. Personne n’était à l’abri. J’aimais capturer ces moments. Maintenant, quand je regarde ces vieilles images, je les aime toujours autant, même si techniquement, les images ne sont pas bonnes du tout. Ces photos restent de bons souvenirs pour moi.

Bien des années plus tard, j’aime toujours ces vieilles photos, même si elles ne sont techniquement pas bonnes du tout. Il s’agit des bons souvenir

Toujours à 15 ans, je suis tombé sur une publicité en ligne pour un festival de musique à proximité de chez moi. J’aimais ce type de musique et les mises en scène qui entouraient ce genre d’événements. Alors je me suis alors dit: « ça serait bien d’y aller et d’y prendre des photos ! » Mais le problème était que je n’avais pas encore 18 ans, je n’étais donc pas autorisé à entrer, encore moins à prendre des photos. Mais j’ai quand même envoyé un e-mail, juste pour essayer. Lorsque le responsable de l’événement m’a répondu, il m’a dit que ce serait formidable si je pouvais photographier son festival. Mais c’était avant qu’il apprenne mon âge. Quand il l’a découvert, il m’a refusé l’accès.

Après mes 16 ans, j’ai trouvé un site web spécialisé pour les personnes voulant prendre des photos volontairement lors de festival. Je leur ai envoyé un e-mail sans donner mon âge. J’ai alors été accepté!

Le jour de mon premier événement, aux portes d’entrée, les gardes de sécurité m’ont demandé de montrer ma carte d’identité. Il voulait confirmer que j’étais bien la personne qu’ils avaient sur leur liste. Je leur ai dit que j’avais oublié ma carte d’identité et je leur ai montré ma carte de crédit pour prouver mon identité. Et ça a fonctionné, ils m’ont laissé entrer.  C’est donc comme ça que tout a commencé, plus ou moins illégalement pour moi comme je n’avais pas encore 18 ans !

Un peu plus tard, je suis allé dans un magasin de disques à la recherche du DVD de l’un des événements que j’ai photographié. En ouvrant le boîtier du DVD, j’y ai trouvé en couverture une de mes photos. À ce moment, je me suis dit que c’était vraiment cool! J’étais très fier de moi, bien qu’ils aient utilisé mes images sans aucune permission. Alors, je leur ai envoyé un message disant: «Bon les gars, c’est cool d’avoir utilisé ma photo et je ne vais pas vous envoyer de facture pour ça, mais vous devriez peut-être envisager de m’embaucher pour vos prochains événements». Et ils l’ont fait! C’est ainsi que j’ai commencé et que je me suis progressivement fait mieux connaître chez les organisateurs d’événements.

J’étais toujours à l’école à cette époque je faisais des études en multimédia (conception de sites Web, montage vidéo, photographie). Une fois mes études terminées et vivant toujours chez mes parents, je me suis dit: « Je n’ai rien à perdre, pourquoi ne pas simplement essayer? » Avance rapide… 13 ans plus tard… J’y suis arrivé ! Je vis et continue à vivre ma vie en tant que photographe professionnel!

C’est une histoire très motivante. Vous avez eu raison de ne pas abandonner. Maintenant, vous travaillez dans un bureau avec d’autres créateurs. Êtes-vous en partenariat avec eux? Faites-vous des projets ensemble?

Je suis en freelance, je travaille seul, mais nous partageons ce bureau et parfois nous travaillons ensemble. J’ai démarré mon entreprise de photographie chez mes parents et après un certain temps, j’ai eu besoin de mon propre bureau pour donner plus de structure à mon entreprise. C’était vraiment essentiel, en particulier lorsque vous photographiez des événements nocturnes. Ayant des heures de travail peu fréquentes, ça m’a aidé à séparer le travail de ma vie privée et à reprendre le contrôle de mon équilibre travail-vie personnelle. Avoir un bureau est vraiment utile pour bien cibler votre objectif.

Je suis entré en contact avec mon ami Wilco sur un forum en ligne. Il a mentionné qu’il m’avait vu travailler dans un des festivals. Nous avons donc commencé à parler et il est apparu que Wilco avait un bureau ici à Utrecht. Vivant à proximité, je lui ai demandé si nous pouvions nous rencontrer et qu’il m’aide sur diverses choses liées à la photographie. Nous nous connaissons maintenant depuis plus de 8 ans et travaillons dans le même bureau. Nous avons même des projets dans notre propre studio photo qui se trouvent également dans notre bureau, ce qui est très bénéfique pour nos projets!

C’est toujours bien de pouvoir compter sur un autre photographe pour avoir un deuxième avis sur son travail. Ou encore, de parler à des gens qui voient la photographie sous un autre angle. Grâce à ces conversations, je prends de meilleures décisions. Et vice versa: je leur donne aussi des conseils sur leur propre travail. 

Quel équipement utilisez-vous actuellement pour vos photos?

J’ai commencé avec la marque Canon et je n’ai jamais changé. Comme je suis habitué à cette marque, je peux utiliser mon appareil photo les yeux fermés. Le Canon 1Dx Mk2 est mon appareil principal, mais j’en ai 3 autres: un Canon EOS 5D Mark IV, un Canon EOS 5D Mark III et j’ai récemment acheté le Canon EOS R car je pense que les appareils photo sans miroir sont l’avenir de la photographie et j’ai vraiment envie de commencer à m’y habituer!

Depuis que j’ai le Canon EOS R plusieurs personnes m’ont posé des questions à son sujet. Mais je pense que c’est mieux si les gens l’essaient plutôt que de poser des questions. Lorsque vous l’essayez, c’est beaucoup plus facile et plus amusant pour vous faire votre propre opinion. Et il y a plusieurs façons de l’essayer. Parfois, je laisse certaines personnes essayer mon équipement, mais je pense que le louer est plus facile. C’est là que le plate-forme de Gearbooker est vraiment intéressante, car elle est sûre grâce à l’assurance et aux autres contrôles que vous effectuez. Cela me rapporte beaucoup d’argent! Je pense que louer du matériel pour l’essayer est mieux que de l’acheter et espérer qu’il ne nous décevra pas…! En tant que photographe, je possède un grand nombre d’objectifs. La location de ceux-ci a beaucoup de sens, car la plupart du temps, je ne les utilise pas..!

Pourriez-vous nous en dire plus sur les objectifs que vous utilisez le plus?

Mes objectifs essentiels sont un 8-15 mm grand angle et le Sigma 24 mm F/1.4. Mais j’ai aussi un 24-70 mm, 70-200 mm et j’aime bien le Canon 85 mm F/1.4, il est tout simplement parfait pour le portrait!  

Of course, at a festival, I don’t carry all these lenses all the time. All the photographers have their own cabin where we can safely store our equipment. Mostly, I shoot with 2 cameras and I also use a Think Tank belt to carry my lenses on the go.

En dehors de vos collègues photographes, je suis sûr que vous rencontrez d’autres personnes intéressantes lors de festivals. Qu’en est-il des artistes ?

Oui, j’ai déjà rencontré plusieurs artistes, mais à mon avis, les festivals ne concernent pas uniquement les artistes. Il s’agit aussi des techniciens qui gèrent l’éclairage, des ingénieurs du son, etc. En fait, lors d’un festival, je suis souvent tellement concentré sur mon travail et je n’ai tout simplement pas le temps de discuter. Je me concentre pour avoir un excellent contenu photo pour mes clients.

Pour créer ces superbes images, planifiez-vous des prises de vue avec les techniciens qui gèrent l’éclairage ou les autres ?

Oui, parfois, mais cela dépend vraiment de l’artiste en question et du spectacle auquel vous pouvez vous attendre avec cet artiste. Ce qui est le plus important c’est : ce que veut mon client? Et que compte-t-il faire avec les photos que je prends? S’agit-il des artistes, des prises de vues dans les coulisses, de la manière dont le festival a été organisé, peut-être de la nourriture? Pour moi, la communication avec le client est une partie vitale de ma photographie et de ma façon d’aborder un festival.

Outre les exigences de vos clients, où trouvez-vous votre inspiration ?

Je trouve beaucoup d’inspiration hors ligne. Par exemple, la semaine dernière, j’ai visité une exposition de photos où je me suis vraiment inspiré. Non seulement avec les photos elles-mêmes dans un sens technique, mais aussi avec les histoires derrière elles.

Cela étant dit, il y a d’autres personnes en ligne que je regarde pour m’inspirer. Par exemple Rutger Geerling. Il photographie aussi des événements. En vrai, c’est une histoire amusante. J’ai commencé à regarder régulièrement son travail pour m’inspirer et un jour, je l’ai rencontré lors d’un festival. Nous avons eu une bonne conversation et maintenant nous travaillons parfois ensemble en tant que collègues dans les mêmes festivals.

C’est vraiment une belle histoire: avoir commencé en tant que “fan” de son travail et maintenant vous travailler ensemble comme collègue. Pensez-vous que l’établissement de ce genre de contact vous a aidé à conduire votre carrière ?

Oui tout à fait. Par exemple, lorsque j’ai commencé à réfléchir à la création de mon site Web, je voulais tout faire moi-même. Mais comprendre comment faire me prenait beaucoup de temps. Lorsque j’ai réalisé qu’il y avait des gens plus compétents dans ce domaine, je les ai contactés pour créer mon site Web afin de pouvoir me concentrer sur mes photographies. Bien sûr, cela coûte plus d’argent d’embaucher des professionnels spécialisés, mais au final, c’est plus efficace que de faire quelque chose qui n’est pas votre métier.

Il en va de même pour les contacts avec d’autres photographes. Sans cette interaction et l’échange de trucs et astuces, vous ne pouvez pas vous améliorer.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui est sur le point de devenir photographe professionnel ?

Je dirais, essayez différentes de choses, juste essayez et n’ayez pas peur de faire des erreurs. Je pense que c’est l’un des conseils les plus importants que je puisse donner parce que vous apprenez toujours de vos erreurs. Même si vous vous concentrez sur les meilleures prises, lorsque vous faites des erreurs, utilisez-les pour apprendre!

En ce qui concerne le matériel: construisez votre collection progressivement et investissez dans du nouveau matériel que lorsque vous sentez que votre matériel actuel vous limite. N’investissez pas dans les appareils photo et les objectifs les plus coûteux lorsque vous n’avez aucune expérience. Il est préférable de prendre un appareil photo moins cher, d’acquérir de l’expérience et d’investir uniquement lorsque vous vous sentez limité.   

Et enfin, interagissez avec d’autres personnes et assurez-vous d’aimer ce que vous faites. À l’heure actuelle, même après 13 ans, j’adore toujours prendre ces photos et capturer ces moments.

Vous prenez aussi des photos de mariages. Une combinaison intéressante avec les festivals! Comment avez-vous commencé dans ce domaine ?

J’ai commencé à photographier des mariages il y a 9 ans, lorsque quelqu’un que je connaissais m’a demandé de photographier son mariage. Au début, je ne voulais pas vraiment, parce que c’est une énorme responsabilité. Vous savez, c’est le plus beau jour de la vie de quelqu’un et vous ne pouvez pas refaire certaines photos si vous les avez loupés.

Habituellement, quand on me demande de prendre un certain style ou type de tournage pour lequel je n’ai aucune expérience, je renvoie ces clients vers d’autres photographes plus spécialisés.

Mais cette fois, j’y ai réfléchi et je me suis dit: «Bon, je vais le faire et je vais voir comment ça se passe». Après avoir fait ce premier mariage, j’ai réalisé que j’appréciais vraiment et j’ai donc commencé à en faire plus.

Cependant, je ne voulais pas mélanger deux types de photographie sur un site Web. J’ai donc créé deux labels et si quelqu’un cherche mon nom, il trouvera mon travail séparé, grâce aux deux sites différents.

Qu’en est-il de l’avenir de vos photographies: resterez-vous dans ces deux directions: mariages et festivals?

En ce moment, j’aime toujours ce que je fais et, aussi longtemps que je m’amuse et que j’ai l’énergie pour faire ce que je fais maintenant, je vais continuer.

L’une des choses que je fais de plus en plus ces derniers temps est d’organiser des ateliers et d’éduquer les gens sur la base de mon expérience. Vous savez, le monde de la photographie change constamment, il en va de même pour ma carrière. Pour moi, c’est une bonne chose, car on ne sait jamais ce qui se passera dans l’avenir.

Si vous êtes intéressé par le travail de Kevin, visitez ses sites Web:


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